Le boycott est illégal? Les oranges JAFFA aussi.

Publié le par Obamette

 

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Boycotter peut ressembler à un acte désespéré. Mais nous avons tous plus ou moins une conscience morale. Et la mienne se révolte devant un Starbucks ou un Jean Levis.
                Boycotter c’est déjà sentir que l’on agit pour une cause. Le commerce équitable a  eu son succès malgré un début peu prometteur (des prix de ventes excluant la consommation de certaines catégories sociales moins favorisées). Si les consommateurs de produit Fair-Trade sont motivés par l’idée de consommer des produits étiquetés par une certaine moralité, ceux qui boycottent ne le sont pas moins.
L’idée de consommer des oranges qui ont été cultivées par des palestiniens exploités, ou d’acheter des avocats produits sur des territoires volés n’est pas beaucoup plus éloignée de la consommation de Nike fabriquées par des enfants de  14 ans en Indonésie. Il transparait ici une certaine immoralité, une injustice.


Au dernier dîner du CRIF, le 4 février 2010, M. François Fillon dénonçait les « scandaleux mouvements de boycott des produits casher ou israéliens ».
Il ne s’agit pas de boycotter les produits cashers (Les produits Clinique ne le sont pas  aux dernières nouvelles, à moins que j’ai pu manquer l’appellation sur leurs boîtes…) mais il s’agit de boycotter des produits dont la production, la commercialisation et l’exportation est illégale, soit de boycotter des Entreprises qui financent un Etat et des organisations qui violent constamment le Droit International.


Cela fait partie de mes prérogatives de liberté de ne pas vouloir financer une colonie en achetant un jean Levis’. Après tout on en revient aux hypothèses d’un marché fonctionnant normalement. Un consommateur a le droit de savoir quel produit va il réellement acheter,  où va son argent et d’en informer les autres consommateurs.
                En étiquetant les biens produits en territoires palestiniens occupés comme Made In Israel, Israël viole non seulement une loi du marché  primaire de transparence d’information puisque ce n’est pas le cas, et les distributeurs se rendent alors complice d’une désinformation aux consommateurs et d’une violation du Droit International.
Les appels visent à informer les citoyens et consommateurs de ne pas se rendre complice de crimes, en refusant d’acheter des produits qui sont illégaux, à exprimer le désaccord quant à la politique oppressante d’Israël en territoires occupés.

Le plus grave est que la dictature israélienne se prolonge au-delà de ses frontières puisque toutes les associations et lobbys qui lui sont reliées se permettent d’attaquer en justice sous prétexte de discrimination les quelques téméraires à l’échelle individuelle qui oseraient appeler au boycott, prétendant qu’il s’agit d’un boycott raciste. J’utiliserai l’expression de l’universitaire britannique Mona Baker dans le Daily Telegraph : « En réalité je ne boycotte pas les Israéliens, je boycotte les institutions israéliennes. »
Il s’agit d’un boycott engagé contre des produits commercialisés illégalement, d’un appel soutenu par des Palestiniens, mais aussi des Israéliens, et des gens du monde entier. C’est un appel tant bien soutenu par des acteurs politiques, économiques et culturels, que des prix Nobels aux universitaires.

Pour de nombreuses figures ayant participé aux boycotts de la politique d’apartheid en Afrique du Sud, ce boycott prend ses racines dans les mêmes principes.

Aujourd’hui pour diverses raisons, tant politiques qu’économiques, les Etats les plus puissants et ayant le pouvoir d’agir, refuse de sanctionner Israël. Si eux ne veulent pas agir, nous pouvons tous agir à divers niveaux. Ce boycott tant sur le plan économique que culturel n’est pas nourri d’un quelconque racisme mais vise à faire part d’une protestation générale, d’un désaccord vis-à-vis de la politique israélienne mené à l’encontre des palestiniens.

Les produits concernés portent le code barre 729 (liste sur http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=9&Itemid=11 )


D’autre part, pour information :

                -Levi s’ et Celio financent la construction de colonies en territoire palestinien (ce qui je le répète est contraire au Droit International) ainsi que la construction d’écoles religieuses extrémistes.

                -Ronald Lauder, propriétaire d’Estée Lauder est président du Congrès Juif Mondial  (qui a pour constante de soutenir Israël) et du Fond National Juif (lié au rachat et à l’entretient de terre). Outre ses investissements personnels à Israël, une partie de ses profits se dirigent à ces organisations proches du gouvernement israélien.
Son groupe comprend : Estée Lauder, Clinique, Aramis, La Mer, Bobbi Brown, MAC, Tom Ford Parfums, Darphin
A l’inverse la campagne d’anti-boycott pousse à consommer ces produits.

                -Timberland : Jeffrey Swartz, le PDG est comme son homologue Ronald Lauder est un membre actif du lobby sioniste qui comme on le sait pèse sur la politique américaine sur le conflit.

                -Coca Cola (dont Aquarius, Cherry Coke, Fanta, Nestea, Sprite, Minute Maid, Tropical) soutient Israël depuis 1966.


                -
Starbucks Coffee: Howard Schultz a reçu en 1998 le prix de The Israel 50th Anniversary Tribute Award de l’organisation juive pro-Israël Aish HaTorah («  le feu de la torah »), qui incite et encourage les Juifs à visiter Israël et à s'intéresser au pays et à son histoire.

 

Groupe Boycott, Désinvestissement, Sanction : http://www.bdsfrance.org/

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